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GENERAL VARGAS No: 49 posté le 10.01.2024
DEBARQUEMENT DIFFICILE
Début 1980 nous faisons le "grand saut" par-dessus l'Atlantique, car nous
commençons notre première saison aux USA avec le "Big Top Geant" Vargas.
A
peine débarqué de l'avion, bagages perdus, nous devons prendre en mains les
chevaux des trois groupes de liberté la Première de Phoenix est pour le
surlendemain..
Je pris en charge les Appaloosa car il y avait le cheval de
tête "Leo", seul étalon des trois groupes, qui marchait un tour complet sur les
postérieurs, "Callewgio" et les autres avec des noms de tribus indiennes, "Sioux"
qui effectuait une cabriole, "Modoc", "Comanche", "Cherokee", "Choctaw", et "Apache".
Pour obtenir les noms de tous ces chevaux auprès des gens du cirque s'était pire
qu'un interrogatoire au Quai des Orfèvres. Et les figures du groupe, sans
vidéos, mais avec quelques photos se trouvèrent grâce à des essais.
Mais
après un jour je pouvais présenter une "liberté" correcte sur le "Center Ring".
Pour
les répétitions des deux autres groupes.
Michèle pris en mains les arabes tous bais zains et avec des noms « très » particuliers : One, Two, Three, For, Five, Six.
Comme ça au moins Michèle appris l’anglais rapidement.
Le groupe d’andalous fut confié à Tina Risdon une cavalière de haute école, Pedro, Paco, Carlo, Diego, Pablo, Ricardo, Sancho et Pepe
(enfin un, dont le nom ne finit pas par un o !).
GENERAL VARGAS Il ne faut pas oublier de parler de General Vargas le cheval fétiche de Clifford Vargas un petit étalon blanc de la race « Albino Horse »
(à ne pas confondre avec un cheval albinos, les Albino Horse sont blanc, la peau rose mais les yeux ne sont pas dépigmentés,
ils sont typés arabes). |
LE TRÔNE Clifford Vargas aurait voulu que j’asseye ce cheval comme il l’avait déjà fait quelques années auparavant sur un trône en bois.
Le fameux trône était à Los Angeles, Clifford le fit venir. A la première répétition je commençais par faire reculer
l'étalon contre
ledit trône. Il n’avait pas l’air très heureux, marqua quelques résistances, mais après quelques minutes de patience et une
quantité de carottes non négligeable, il se décida ; dans un énorme fracas le trône rendit l'âme sous le poids du cheval.
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PEGASE 1981 la deuxième saison, il fallait mettre un grand coup si je puis dire.. A la fin du numéro des trois numéros de liberté : la régie mettait le « black-out » dans tout le chapiteau, puis l’orchestre accompagnait une bande-son des Walkyries de Wagner, en même temps au centre du ring central on faisait tomber dans un fut d’eau chaude quelques kilos de neige carbonique et un magnifique nuage blanc recouvrait alors la piste, les milliers de spectateurs hurlaient au moment où des spots bleus éclairaient mon arrivée avec « Pegase ». Le cheval « General Vargas » était équipé d’ailes faites par les costumiers d’Hollywood en véritables plumes d’oie. L’effet était saisissant, le cheval exécutait un tour complet de la piste en marchant debout derrière moi. Pour disparaître instantanément dans un nouveau « black-out ». A la fin de la Première (toujours à Phoenix) m’attend Clifford Vargas, il me saute au coup, m’embrasse et me félicite pour le Pegase. Il était très content car il avait invité des directeurs de cirques européens à cette Première dont Charles Knie, Elfi Althoff et Gert Simmoneit. |
Anecdote: Quelques semaines plus tard à Santa Barbara après le spectacle à Santa Barbara un papa s’approcha de moi avec son bambin et me demanda avec sérieux :
Sans mentir (les ailes ayant coûté bonbon !) je répondis : En s’adressant à son gamin il dit :
Puis à nouveau à moi :
Je répondis avec assurance :
Général Vargas, sans ses ailes, était à 5 mètres de moi et lui… |
Le petit cheval avait une sale habitude : Lorsqu'il avait fini son tour de piste en marchant cabré avec ses ailes déployées dans le brouillard carbonique, au moment où il redescendait, il essayait toujours de me mordre l'épaule. Dans le noir de la fin du numéro, c'était difficile de l'éviter. J'avais dû mettre un empiècement en cuir à cet endroit. A l'entraînement jamais. Il était très malin. J'ai essayé différents trucs, le seul qui marchait était que je plaçais le manche de ma touche, contre mon épaule, mais même dans la pénombre de la fin du tour, il le devinait.
Quel mariole !
Sacré General !
CONTACTER PAR EMAIL: henri@wagneur.ch
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