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DERMATITE ESTIVALE No: 11 posté le 24.02.2023
Bientôt
les insectes de toutes sortes vont réapparaître; ce sera pour les
chevaux atteints d'une forme ou d'une autre de dermatite de lutter avec
ce type de réaction allergique aux venin des mouches. Toutes les races
sont touchées par cette affection allergique appelée aussi
à tort "gale d'été". Dans une grande partie du monde elle a été
signalée, pas toujours causée par le même insecte. Ce qui fait que des
chevaux d'une région deviennent subitement allergiques du moment qu'ils
changent de pays ou de continent.
Prévention:
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aux coups de gueule - conseils
- grains de sel(le)
Cette maladie est sous notre latitude saisonnière, car elle est
dépendante du cycle de
l'insecte. En Suisse, où environ 3% des chevaux sont touchés, elle
apparaît au printemps, s'intensifie en été et disparaît en automne.
Mais avec le réchauffement climatique cette affection commence plus tôt
et fini plus tard d'année en année.
Les symptômes réapparaissent en s'intensifiant chez la plupart des
chevaux ou en diminuant, parfois même en disparaissant. Il arrive même
chez certains chevaux sensibles, que le cycle n'a pas le temps de
s'arrêter en hiver, car ces chevaux ont pris en quelque sorte
le tic de se gratter.
L'insecte responsable est un Culicoïde. Le cheval atteint présente des
démangeaisons à la
base de crinière et à la base de la queue principalement, quoique chez
certains ce sont les zones proches des muqueuses, voire même sur tout
le corps.
Les lésions provoquées par le prurit peuvent générer des infections
bactériennes
secondaires du derme. A la longue la zone atteinte prend une forme
épaisse (hyperkératose), pelée et plissée même pendant la pose
hivernale.
Il existe plusieurs types de Culicoïdes qui sont des insectes piqueurs.
En Suisse ils sont principalement cantonnés dans les régions humides
en dessous de 1000 mètres d'altitude. On constate pour ces raisons
qu'il n'y a pas de règles pour savoir si un cheval atteint de ce
syndrome sera réactif en cas de déménagement.
Ce qu'il y a de pernicieux; c'est que des chevaux provenant d'une
région infestée par une
espèce particulière de Culicoïde sera allergique ou non dans une autre
région infestée elle aussi par ces insectes d'une autre espèce.
Comment tester si un cheval est réellement atteint de cette
maladie?
La première remarque sur le cycle des symptômes correspondant aux
saisons, laisse penser à
la dermatite estivale.
L'exclusion de toutes autres causes comme, acariens, poux, frottements
et autres parasites
externes. Sans oublier que certains chevaux produisent aussi des
stéréotypes similaires.
Certains tests sont possibles, mais dû à la diversité d'espèces de
Culicoïdes présents même, ces tests peuvent passer à côté de la
positivité. De même certains chevaux qui ne sont pas touchés par la
maladie développent un test positif.
Certains chevaux démontrent plus rarement des allergies à certains
Simuliidés et d'autres
des réactions violentes de courtes durées à des piqûres à
d'autres insectes hématophages comme les simples moustiques femelles.
Les vétérinaires disposent maintenant de plusieurs types de tests qui
sont valables pour
un grand pourcentage de chevaux.
On peut noter une prédisposition héréditaire transmissible directement
ou en sautant une
génération. Nous avons connu en Suisse des étalons Haflinger dont 50%
des poulains présentaient la dermatite estivale. Il est important de
tenir compte de cela et de ne pas tenter l'élevage avec un
sujet atteint.
Il n'y a pas de corrélation en général avec d'autres maladies
chroniques ou allergie
diverses comme médicamenteuses, à divers céréales ou au foin. Mais il
n'est pas exclus que plusieurs allergies soient constatées sur le même
cheval.
La première prévention est de ne pas acheter un cheval atteint de
dermatite. Cheval présenté avec la crinière rasée pourrait faire penser
à ça ! Dans le doute
un examen vétérinaire doit être procédé et une garantie prolongée doit
être exigée.
L'acheter en été permet de voir dans ses conditions de lieu (altitude -
de 1000m. entre autres), s'il a déjà des signes précurseurs.
Néanmoins un cheval absolument indemne peut très bien présenter
l'affection un an ou deux
après subitement sans cause apparente. La maladie peut aussi apparaître
à tout âge, disparaître une année puis revenir. C'est une véritable
loterie malheureusement!
Traitement:
Il n'existe pas de traitement efficace à long terme.
Les corticoïdes locaux et injectables fonctionnent pendant une courte
durée. Avec tous les inconvénients relatifs à ce type de traitement.
Les lotions spécifiques assurent une diminution des symptômes, calment
le prurit, mais doivent être
appliquées continuellement pendant toute la saison des Culicoïdes.
C'est coûteux.
Les couvertures couvrant une grande partie du cheval aident aussi à
diminuer les
piqûres.
De même que les anti-insectes qui doivent être mis sur la totalité du
corps du cheval car une piqûre sous le
ventre provoquera la démangeaison sur un autre endroit du cheval.
L'homéopathie, la phytothérapie et autres médecines alternatives
n'éliminent pas l'allergie pas plus que chez
l'homme, mais parfois diminuent sans preuve les symptômes.
Déplacer le cheval atteint de cette allergie dans un lieu où il n'y a
pas les insectes vecteurs comme en
altitude fonctionne bien.
Le Culicoïde femelle piqueur est actif à l'aube et au crépuscule,
parfois aussi les nuits chaudes. On en
déduit que l'été de 17h00 à 9h00 du matin ces chevaux devraient rester
dans les écuries pour ne pas être piqués.
C'est le
contraire de ce que font la plupart des propriétaires.
Ils
peuvent sans risque aller en pâture au plus chaud de la journée, même
en présence
de la mouche commune et des taons, pour autant qu'il n'y ait pas
de zone fraîche et humide comme le long d'un ruisseau ou une zone
boueuse.
Il ne faut pas confondre la dermatite estivale avec des réactions aux
piqûres d'insectes courants comme les
moustiques et les taons.
La dermatite estivale est une maladie grave, difficilement diagnosticable avec
précision et laborieusement traitable.
N'achetez jamais un cheval qui pourrait en être atteint!
Un grattage à la crinière ou à la queue, mieux encore aux deux, est
suffisant pour faire soupçonner cette maladie.
Il faut aussi constater que comme toute allergie, cette grave maladie peut
apparaître et disparaître à n'importe quel âge.
Souvent à la suite d'un
hypothétique traitement elle disparait et réapparait quelques années plus tard.
Trop souvent on entreprend un traitement et quelques semaines les symptômes
disparaissent. On croit alors à tort que le traitement a marché, mais c'est
simplement la fin de la saison.
Il faut malheureusement constater que la tendance actuelle de laisser les chevaux en stabulation est une très mauvaise manière de détenir les chevaux avec cette pathologie. C'est même criminel !
Et comme exposé plus haut les heures de patûres bien réglées peuvent aider un cheval affecté.
Malheureusement certains éleveurs continuent de faire de l'élevage avec des
sujets eux-mêmes atteints ou transmettant cette allergie..
N'hésitez pas, contactez-moi par mail, je me ferai un plaisir de vous
répondre.