Henri Wagneur

D'ailleurs s'il y avait un truc pour les éviter, de nombreux chevaux célèbres, valant des millions ne seraient pas morts de coliques !

Se méfier de ceux qui disent : "Je n'ai jamais eu de coliques dans mon écurie !" Certaines coliques ne durent que quelques heures et passent d'elles-mêmes, et si vous n'êtes pas 24/24 avec votre cheval, il est possible que vous n'ayez rien vu.

Et bien il y a des mesures qui peuvent réduire les risques, et c'est prouvé. Les éviter à 100% : Impossible !
Je vous propose quelques unes de mes réflexions sur mes idée de la prévention.
Et puis il peut arriver toutes sortes de coliques, intestinales, rénales, ou même des douleurs dues à des causes non diagnostiquées.
- Il faut acheter un cheval en bonne santé et si possible n'ayant pas subit dans sa jeunesse des parasitoses importantes, il faudrait être certain qu'il a reçu une alimentation naturelle en évitant toutes sortes d'additifs chimiques pour soi-disant améliorer sa croissance.
Ceci n'est pas évident à contrôler, j'en convient !
- Tout cheval devra subir un contrôle des vers par année "coproscopie".
Pour une somme modique, vous obtiendrez la certitude que le vermifuge est nécessaire et bien adapté au type des vers squattant votre cheval.
Car donner à tort et à travers 3, 4 fois par an, voir plus, des vermifuges de toutes sortes, sans savoir si le cheval en a vraiment besoin, c'est lui donner un poison, certes soi-disant non-toxique, mais un poison chimique de toute façon.
De plus, il ne faut pas croire que le vermifuge le plus cher est forcément celui qui va débarrasser tous les vers que votre cheval est supposé avoir. Il y a des vers qui sont les hôtes de nos chevaux et qui ne sont pas dans les " classiques " connus.
- Le meilleur point pour éviter les coliques est sans aucun doute le mouvement.
Votre cheval aura besoin d'un maximum de sorties et ceci tous les jours.
Les propriétaires qui logent leurs chevaux dans des écuries type " stabulation " constatent beaucoup moins de coliques chez leurs pensionnaires et en plus donnent aux chevaux une qualité de vie bien supérieure au système, box, manège, pré, box, etc.
- L'alimentation joue un rôle non négligeable.
Une alimentation volumineuse, (foin, paille) assure un bon transit intestinal. Attention ! Paille de blé ou de froment seulement, l'orge, le triticale et autres pailles "à barbes" sont à proscrire, elles peuvent se pranter dans l'estomac. L'avoine est bonne, mais attention les chevaux en mangent trop et c'est une paille qui moisit facilement.
La partie énergétique de la ration doit être donnée avec parcimonie et la plus naturelle possible.
Il ne faut pas oublier que le cheval est un animal à la base rustique, et s'adaptant très bien dans des régions arides et pauvres.
Personnellement j'ai rompu avec les granulés " tout dedans ", garantis vitaminés, minéralisés et avec d'autres additifs inclus.
Je suis contre les silages de toutes sortes. Car je ne pense pas qu'ils se rapprochent de ce qu'un cheval sauvage trouve dans la nature !
Dans certains cas, mélangés ou après une maladie, pourquoi pas ?
Naturellement leur coût est très bas, et il est facile à une écurie de baisser les prix de pension en nourrissant ses pensionnaires avec des silages.
- Le mash : Oui mais !
Du fait de sa consistance il accélère le transit, poussant les matières déjà dans l'intestin.
Il peut éviter un bouchon, mais aussi dérégler un processus qui fonctionne bien.
Il faut savoir que le mash était donné aux chevaux de travail le jour ou ils restaient à l'écurie, pour justement remplacer l'exercice quotidien qui favorisait justement le transit.
Le donner par contre tous les jours pour des chevaux sujets à des fréquentes coliques, c'est une bonne chose.
De même à la suite d'une opération, ou pendant un long séjour forcé en box.
- La graine de lin : Oui mais !
Elle a le même effet que le mash, émolliente, elle " lubrifie " les parois de l'intestin.
Mais il ne faut utiliser que de la graine de lin cuite ou de la graine de lin blonde " craquée " . Car donnée crue, elle attaque petit à petit les cellules des reins, dû au fait qu'elle libère de l'acide cyanhydrique pendant le processus de digestion..
- Toutes autres " potions magiques " ou huiles d'origine animale sont à proscrire.
Le cheval est végétarien ne l'oublions pas.
De l'huile de tournesol, d'olive ou de pépins de raisin en quantité raisonnable ne lui fera pas de mal. L'huile d'ozocérite (paraffine) est connue pour sa neutralité, elle n'est presque pas absorbée par la muqueuse et ainsi elle lubrifie toute la longueur le l'appareil digestif, elle doit être utilisée lors d'intubation notamment.

Dernière chose: Si une alimentation convient à votre cheval et qu'il n'a pas de problème de coliques; ne changer rien !

Mais la chose la plus importante pour ne pas avoir de colique :

Vous avez des questions sur ce sujet ou sur un autre (soins, équitation) ; n'hésitez pas à me demander. Dans la mesure des mes connaissances je vous répondrai, sans vouloir me substituer aux vétérinaires bien entendu.
N'hésitez pas, contactez-moi par mail, je me ferai un plaisir de vous répondre.